Le Zimbabwe est devenu l’un des premiers pays africains à évacuer ses ressortissants du Soudan, où la guerre fait rage. Vendredi soir, 42 citoyens zimbabwéens qui vivaient dans le pays en conflit sont arrivés à Harare. Parmi eux se trouvaient des civils et des membres du personnel de l’ambassade, qui ont voyagé à bord d’un vol Emirates. Un autre vol est attendu prochainement pour rapatrier au moins 21 personnes supplémentaires bloquées sur place.
Pindai Dube, correspondant d’ENCA, nous livre les derniers détails sur cette opération d’évacuation. Des larmes de joie et de soulagement ont accueilli les Zimbabwéens rapatriés à leur arrivée au pays. Pendant plusieurs jours, ils ont vécu dans la peur et la panique alors que les combats s’intensifiaient à proximité de leurs domiciles.
Leur voyage de retour a été éprouvant, avec des déplacements en voiture, en bateau et en avion. Parmi les évacués se trouvait l’ambassadeur du Zimbabwe au Soudan, Emmanuel Urunganga Gumbo. Il raconte : « Nous avons quitté le Soudan mardi matin, si je ne me trompe pas. Oui, mardi matin, je pense, vers 8 heures. Nous avons passé 22 heures en mer Rouge, puis nous sommes arrivés à Djeddah. Ensuite, le ministère des Affaires étrangères est entré en contact avec nous et a commencé à acheter des billets pour nous permettre de venir de Djeddah à Dubaï et de Dubaï à Harare. Aujourd’hui, nous sommes 42 ici, et 21 autres arriveront demain. Au total, nous aurons rapatrié 63 de nos ressortissants. Aucun d’entre eux n’a été pris dans les tirs croisés. »
Les évacués sont heureux d’être rentrés chez eux sains et saufs, mais ils affirment que le conflit sanglant les a traumatisés. L’un d’eux témoigne : « Je suis tellement reconnaissant parce que quelque chose aurait pu arriver. Imaginez devoir conduire pendant 36 heures depuis Khartoum. C’est un grand soulagement. Je me sens en paix et je suis très fier d’être zimbabwéen. Je suis heureux d’être rentré à la maison après avoir été témoin de quelque chose de si sanglant. La guerre n’est vraiment pas une bonne chose. »
La majorité des personnes rentrées vendredi soir étaient des enseignants et des membres du personnel de l’ambassade. Leur retour à Harare marque un moment fort pour le pays, qui montre sa solidarité envers ses citoyens en détresse dans un contexte de conflit international.