Manifestations en Afrique du Sud contre la loi anti-homosexualité ougandaise

Actualité Africaine

Dans les rues du Cap, en Afrique du Sud, les manifestants se sont rassemblés samedi dernier pour exprimer leur mécontentement face à la loi anti-homosexualité récemment votée par le Parlement ougandais. Les pancartes brandies arboraient des slogans tels que « L’amour n’est pas un crime » et « Mettons fin à la loi anti-homosexuelle ».

Cette loi, votée le 21 mars et décrite par les défenseurs des droits des personnes LGBTQ+ comme l’une des plus répressives au monde, condamnerait à la prison à vie toute personne se livrant à des actes homosexuels. Les récidivistes pourraient même être condamnés à la peine de mort. Bien que le texte doive encore être signé par le président ougandais Yoweri Museveni, il inquiète déjà la communauté LGBTQ+.

Sous couvert d’anonymat, John, un homme homosexuel de 26 ans vivant à Kampala, la capitale ougandaise, témoigne de la peur qui règne au sein de sa communauté. Avant même l’adoption de la loi, il devait rester à l’intérieur et éviter de sortir par crainte d’être reconnu ou victime de violences. Depuis l’annonce du projet de loi, la situation s’est encore détériorée.

Face à cette menace, de nombreuses personnes LGBTQ+ ont choisi de quitter l’Ouganda pour se réfugier en Afrique du Sud, au Kenya ou même en Europe et en Amérique du Nord. Ces derniers mois, des chefs religieux et politiques ougandais ont propagé des théories du complot infondées accusant les homosexuels d’attaquer des enfants à la demande de forces internationales obscures.

Les manifestants sud-africains, qui ont eux-mêmes connu la ségrégation de l’apartheid, appellent à la solidarité et au retrait de cette loi injuste. Ils estiment qu’en tant qu’êtres humains, ils doivent se libérer des étiquettes et être épargnés des lois iniques. Les habitants du Cap expriment ainsi leur soutien à la communauté LGBTQ+ ougandaise et demandent la fin de la répression.

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