Entre le gazouillis des oiseaux, le bruit des bombardements perce l’air à Khartoum. Les combats entre l’armée et un groupe paramilitaire rival se poursuivent, malgré l’annonce de la prolongation d’un cessez-le-feu jeudi soir. Outre les risques sécuritaires, les Soudanais souhaitant fuir vers des zones plus sûres doivent faire face à des problèmes logistiques.
Ce médecin fait partie des chanceux ayant réussi à se rendre à Kosti, dans le sud du pays. Il raconte que les prix des billets de bus ont flambé, passant de moins de dix dollars à environ 70 dollars par billet, un prix exorbitant que beaucoup de Soudanais ne peuvent se permettre.
Autour de la capitale, la plupart des pharmacies et des centres médicaux sont fermés, et de nombreuses coupures d’électricité et pénuries d’eau affectent plusieurs quartiers. Les approvisionnements en nourriture diminuent rapidement ; cette boulangerie, l’une des rares encore ouvertes, a rapidement manqué de pain.
« Les endroits qui vendent de la farine sont fermés, il n’y a donc pas d’approvisionnement pour les boulangeries, et cela ne fera qu’empirer. Ce qui est disponible maintenant ne le sera pas demain », déplore un habitant.
Pendant ce temps, dans la région du Darfour, la violence s’est intensifiée jeudi. Les résidents ont signalé des combattants armés s’affrontant entre eux et pillant des magasins et des maisons. Alors que le conflit approche de sa troisième semaine, la situation reste incertaine et préoccupante pour les habitants du Soudan qui espèrent un retour rapide à la paix et à la stabilité.
