La situation humanitaire au Soudan se détériore malgré le cessez-le-feu

Actualité Africaine

L’ONU appelle les factions militaires rivales au Soudan à respecter leur dernière trêve pour éviter une catastrophe humanitaire. Un cessez-le-feu a été prolongé de 72 heures, mais les affrontements continuent. Le Secrétaire général des Nations Unies envoie un envoyé spécial au Soudan pour coordonner les opérations humanitaires sur place. Les combats entrent dans leur troisième semaine et les frappes aériennes se poursuivent sur la capitale soudanaise, Khartoum, malgré la trêve visant à permettre aux civils de fuir. L’armée affirme qu’elle attaque la ville pour déloger ses rivaux paramilitaires, les forces de soutien rapide. Plus de 500 décès ont été signalés, mais le véritable bilan des victimes pourrait être beaucoup plus élevé. Des millions de personnes restent piégées à Khartoum.

Le premier vol d’aide humanitaire majeur, chargé de fournitures médicales, est arrivé dans le pays. Le Comité international de la Croix-Rouge annonce qu’un avion a atterri à Port-Soudan avec huit tonnes de matériel de secours, dont des kits de santé pour les hôpitaux. Craig Redmond, directeur général de l’organisation d’aide Relief International, s’exprime sur la situation humanitaire actuelle, qui est grave. L’organisation craint une rupture de la chaîne d’approvisionnement en médicaments et autres fournitures essentielles.

Malgré le cessez-le-feu, les travailleurs humanitaires continuent de rencontrer des difficultés. Lorsque les combats cessent, les équipes peuvent se déplacer pour obtenir des fournitures et aider les populations, mais les hostilités reprennent rapidement, mettant en danger la sécurité des travailleurs humanitaires. Relief International, présent au Soudan depuis 2006, a perdu un travailleur en raison des violences. Les organisations d’aide s’efforcent de maintenir des stocks de fournitures et de matériel médical dans le pays, mais craignent que les combats n’entravent leurs efforts à long terme.

Enfin, la crise des réfugiés s’aggrave, avec un nombre croissant de personnes déplacées à l’intérieur du pays et à travers les frontières. Les organisations d’aide tentent de se préparer à cette éventualité, mais l’avenir reste incertain. Les personnes évacuées du Soudan vivent des moments difficiles, quittant leur foyer et laissant derrière elles des souvenirs et des biens précieux.

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