L’ancien président américain Barack Obama s’est exprimé sur le licenciement controversé de la journaliste ghanéo-américaine Karen Attiah du Washington Post.
Dans un message publié sur X le vendredi 19 septembre 2025, Obama a qualifié ce licenciement d’exemple inquiétant de suppression de la liberté d’expression sous l’administration Trump.
« Après avoir passé des années à se plaindre de la culture de l’annulation, l’administration actuelle l’a portée à un niveau nouveau et dangereux en menaçant régulièrement de prendre des mesures réglementaires contre les entreprises médiatiques si elles ne musellent pas ou ne licencient pas les journalistes et les commentateurs qu’elle n’apprécie pas.
Karen Attiah, éminente chroniqueuse et dernière rédactrice noire à temps plein du Post, a été licenciée le 15 septembre 2025 à la suite de publications sur les réseaux sociaux traitant de la violence politique, de la race et du contrôle des armes à feu, après l’assassinat de l’activiste conservateur Charlie Kirk le 10 septembre 2025.
Attiah a affirmé que son licenciement était dû au fait qu’elle avait cité une remarque faite par Kirk en 2023, dans laquelle il remettait en question les « capacités intellectuelles » de femmes noires éminentes, dont Michelle Obama, ce que le Washington Post a jugé « inacceptable » et dangereux pour la sécurité de son personnel.
Cette Ghanéo-Américaine, née de parents ghanéens, menait une brillante carrière au Post depuis 2014, notamment en tant que rédactrice en chef fondatrice de la rubrique Global Opinions après le meurtre de son collègue Jamal Khashoggi en 2018.
Attiah, qui a qualifié les accusations du Post d’infondées, a reçu le soutien du Washington Post Guild, qui a qualifié son licenciement d’« injuste » et de violation de la liberté d’expression.
Les voix conservatrices l’ont toutefois accusée d’avoir déformé les propos de Kirk, une accusation qu’elle nie, insistant sur le fait que ses publications condamnaient la violence en général.