Lors d’une commission technique à l’Assemblée nationale, le ministre a révélé que depuis son implantation, Wave n’aurait payé que l’impôt minimum forfaitaire, soit environ 20 millions de francs Cfa. Une déclaration qui a fait l’effet d’une bombe, tant l’entreprise est devenue un acteur majeur du mobile money dans le pays.
La réponse de Wave.
Dans un communiqué publié le 21 septembre, l’opérateur réplique en affirmant avoir versé plus de 30 milliards de francs Cfa rien qu’en 2024, en additionnant la TAF, la TVA reversée, les retenues à la source et les cotisations sociales.
Deux versions radicalement différentes, sans document public détaillé pour trancher. Cette zone d’ombre ravive le débat sur les géants du numérique opérant en Over The Top (OTT), à l’image des GAFAM ou de Starlink, qui génèrent des revenus massifs tout en échappant largement à l’impôt classique sur les sociétés.
Des experts parlent d’évasion fiscale légalisée, d’autres estiment que la législation sénégalaise est tout simplement inadaptée face à ces nouveaux modèles économiques.
Une question se pose désormais avec acuité : le Sénégal est-il devenu un eldorado fiscal pour les géants du numérique ?
La lumière sur cette bataille de chiffres qui pourrait rebattre les cartes de la régulation du secteur.
