Le président-directeur général (PDG) du groupe Sonarem, Belkacem Soltani, a reçu, le 21 août au siège du groupe, une délégation de la société chinoise MCC (China Metallurgical Group Corporation), conduite par le directeur général de MCC International, Jia Ningchuan. La rencontre a eu lieu en présence du directeur général de l’Entreprise nationale de fer et d’acier (Feral), Reda Belhadj.
Les discussions entre les deux parties ont porté, selon un communiqué rendu public à cet effet, sur les moyens de coopération dans le projet de développement des gisements de minerai de fer de Gara Djebilet (Tindouf), notamment en ce qui concerne le traitement du minerai de fer et la réduction du taux de phosphore.
Dans ce cadre, M. Soltani a souligné l’importance du recours aux méthodes modernes pour réduire le taux de phosphore et accélérer la réalisation des essais techniques localement. Et ce, à travers la création de groupes de travail conjoints algéro-chinois, à même d’accélérer la cadence de réalisation du projet.
Il a également mis en avant les importantes potentialités minières dont regorge l’Algérie, lui permettant de répondre aux besoins des usines nationales de fer et d’acier et de s’orienter vers l’exportation à l’avenir.
De son côté, la délégation chinoise a renouvelé son intérêt à investir dans le projet, exprimant sa disposition à établir une feuille de route pour lancer les essais préliminaires et former un groupe de travail technique conjoint, en vue de contribuer à accélérer la concrétisation du projet stratégique de Gara Djebilet et à promouvoir le développement du secteur minier localement.
Rareté de la ressource hydrique
Pour rappel, ce gisement de fer couvre une superficie globale de près de 40 000 hectares, avec une réserve dépassant les 3,5 milliards de tonnes, répartis en trois zones principales (ouest, centre et est). Les travaux ont été entamés dans la partie ouest d’une superficie de 15 000 hectares.
Le projet a enregistré, depuis son lancement, l’extraction de quelque 400 000 tonnes de brut prêts au traitement primaire. Un programme est prévu dans le développement de ce projet, dont six unités de traitement primaire qui entrent progressivement en exploitation. Deux d’entre elles offrent une capacité de 4 millions de tonnes/an, deux autres de 8 et 10 millions de tonnes/an et une usine principale d’une capacité de traitement de 18 millions de tonnes/an, a-t-il détaillé.
Ces installations industrielles s’appuient sur une technique de traitement moderne, tenant compte de la contrainte de la rareté de la ressource hydrique dans la région. Pour le wali de Tindouf, qui s’exprimait récemment sur ce dossier, le projet représente un jalon essentiel de la stratégie nationale de diversification de l’économie et de valorisation des ressources naturelles du pays. De même qu’il traduit «la volonté des hautes autorités de transformer le rêve de gisement de Gara Djebilet en réalité économique palpable».