31 août 2025 : L’Égypte vise à produire 10 millions de mètres cubes d’eau dessalée par jour au cours des cinq à six prochaines années, a déclaré le Premier ministre Mostafa Madbouly, soulignant les projets de l’Égypte visant à localiser cette industrie.
M. Madbouly a souligné l’intérêt du gouvernement pour l’expansion des efforts de dessalement de l’eau de mer grâce à la coopération avec des entreprises chinoises spécialisées, lors de sa rencontre dimanche avec Qingyun Kong, la directrice d’une entreprise chinoise expérimentée dans ce domaine.
La réunion s’est déroulée en marge de la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) Plus, organisée dans la ville chinoise de Tianjin.
Le Premier ministre a souligné les besoins urgents de l’Égypte dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, cherchant à localiser les industries liées aux composants des usines de dessalement.
Pour sa part, Mme Kong a exprimé l’intérêt de son entreprise pour une collaboration avec l’Égypte et a présenté un modèle de dessalement développé en Chine, d’une capacité quotidienne de 10 000 mètres cubes, alimenté par des énergies renouvelables et évolutif pour répondre aux besoins plus importants de l’Égypte.
M. Madbouly a conclu la réunion en proposant une communication directe entre les représentants de l’entreprise et les autorités égyptiennes compétentes afin d’explorer les possibilités de coopération conjointe dans ce secteur critique.
L’Égypte dépend presque entièrement du Nil pour ses besoins en eau douce, mais elle développe activement ses efforts de dessalement de l’eau de mer afin de garantir des ressources en eau durables et de remédier à la pénurie d’eau.
Alors que les besoins en eau du pays s’élèvent à environ 114 milliards de mètres cubes par an, les ressources en eau disponibles ne dépassent pas 60 milliards de mètres cubes par an.
La part actuelle d’eau par habitant est d’environ 500 mètres cubes par an, soit moins de la moitié du seuil de pauvreté hydrique reconnu au niveau international.
Bien que l’eau dessalée ne soit pas largement utilisée pour la consommation, elle joue, avec l’eau traitée, un rôle essentiel dans le soutien aux projets de développement, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie, ainsi que dans l’approvisionnement des villes côtières.
Le pays a adopté une stratégie nationale de dessalement, dont la première phase, lancée en 2017, vise une capacité de 1,3 million de mètres cubes par jour. La deuxième phase s’étend sur six plans quinquennaux jusqu’en 2050.
Selon le ministre du Logement, Sherif El-Sherbini, la stratégie vise à répondre à la demande croissante en eau dans un contexte de croissance démographique et à fournir des sources d’eau alternatives afin de mettre fin au transfert d’eau potable de surface vers plusieurs gouvernorats côtiers.
La stratégie vise également à répondre aux besoins en eau nécessaires au développement urbain.
L’Égypte exploite déjà une centaine d’usines de dessalement d’une capacité totale de 1,2 million de mètres cubes par jour, selon une étude du Centre égyptien d’études stratégiques, qui cite les chiffres officiels du ministère du Logement.
Les usines sont situées dans les principales provinces côtières, notamment Matrouh, Beheira, le sud du Sinaï, la mer Rouge, Port-Saïd et Alexandrie.
La stratégie de dessalement de l’eau cible 11 gouvernorats côtiers où le transport de l’eau du Nil sur des centaines de kilomètres est inefficace et coûteux, selon le ministre.
Les usines de dessalement centralisées sont désormais prioritaires afin d’optimiser l’utilisation des terres, de réduire les coûts de production et de limiter le transport de l’eau à moins de 50 kilomètres afin de minimiser les pertes et de maximiser l’efficacité.