Le coordinateur de l’unité congolaise chargée des affaires de l’Union africaine (UA), le professeur Alphonse Ntumba, s’est rendu mercredi en Égypte pour discuter de la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Alors que le Congo démocratique préside l’UA pour l’année 2021, il tente de relancer les négociations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie, qui sont dans l’impasse.
D’autre part, la partie égyptienne a remercié la République démocratique du Congo pour son empressement à se familiariser avec tous les aspects de la crise et ses derniers développements à la lumière du parrainage des négociations tripartites par l’UA.
Les responsables égyptiens ont également affirmé leur soutien à une proposition soudanaise visant à développer le mécanisme de négociation en créant un quartet international comprenant, outre l’UA, l’Union européenne (UE), les Nations unies (ONU) et les États-Unis.
Le quatuor servira de médiateur dans les négociations qui se dérouleront sous les auspices du président congolais Felix Tshisekedi, et ce afin de contribuer à sceller un accord juridiquement contraignant entre les trois États africains dans les plus brefs délais.
À la mi-juillet 2020, les autorités éthiopiennes ont unilatéralement réalisé la première phase du processus de remplissage avec 4,9 milliards de mètres cubes ; et il est prévu – comme l’a rapporté la BBC – que la deuxième phase du remplissage atteigne 13 milliards de mètres cubes.
Le conflit entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie remonte à mai 2011, lorsque l’Ethiopie a commencé à construire le barrage. L’Egypte a exprimé son inquiétude quant à sa part de l’eau [55,5 milliards de mètres cubes].
Trois ans plus tard, une série de pourparlers tripartites entre les deux pays ainsi que le Soudan ont commencé à aboutir à un accord, tandis que l’Éthiopie poursuivait la construction du barrage.
En 2015, les trois pays ont signé la Déclaration de principes, selon laquelle les pays en aval ne doivent pas être affectés négativement par la construction du barrage.
En octobre 2019, l’Égypte a reproché à Addis-Abeba d’avoir fait obstacle à un accord final concernant un problème technique, appelant à l’activation de l’article n° 10 de la Déclaration de principes, qui stipule que si les trois pays ne peuvent pas trouver de solution à ces différends, ils doivent demander une médiation.
Washington avait négocié des négociations tripartites entre les trois pays, en présence du président de la Banque mondiale (BM), du 6 novembre 2019 aux 27 et 28 février 2020.
Au cours de ces cycles de négociations, des résultats tangibles ont été convenus entre les trois parties concernant les règles et le mécanisme d’exploitation du barrage et le processus de remplissage du réservoir en cas de sécheresse et de sécheresse prolongée ; toutefois, un accord n’a pas été scellé.
La construction du barrage de la Grande Renaissance a débuté le 2 avril 2011 pour un coût de 4,8 milliards de dollars. Le barrage est situé sur le Nil Bleu et a une capacité de 74 milliards de mètres cubes. Il devrait produire jusqu’à 6 000 mégawatts d’électricité.
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