Un rapport de Transparent International indique que la police de la circulation et le secteur privé ont enregistré la plus forte prévalence de pots-de-vin, avec respectivement 12 % et 7 %, tandis que la prévalence nationale est de 2,50 % en 2020 contre 2 % en 2019.
En raison des circonstances liées au covid-19, la prévalence et la probabilité de corruption ont augmenté dans les institutions plus impliquées dans l’endiguement du covid-19.
« Comme l’actuelle pandémie de Covid-19 constitue un facteur de risque élevé pour les failles de la corruption, il est recommandé au gouvernement d’embrasser la sensibilisation continue des citoyens pour dénoncer la corruption ainsi que l’engagement des OSC et des médias comme partenaires dans cette lutte », a déclaré Albert Rwego Kavatiri, responsable du programme de TI-RW, lors de la présentation des résultats le jeudi 28 janvier.
Le rapport recommande à la Police nationale rwandaise (RNP) et au Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) de continuer à appliquer la politique de tolérance zéro tout en mettant en œuvre les mesures préventives de la covid-19 ; à la Fédération du secteur privé (PSF) d’être plus visible et plus engagée dans la lutte contre la corruption, en particulier pendant cette crise pandémique de la covid-19, et d’établir des mécanismes de contrôle interne et des systèmes de dénonciation solides ; et au gouvernement local d’exploiter le partenariat avec les acteurs non étatiques de base (OSC, médias, organisations communautaires, organisations confessionnelles).
Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) 2020, établi par Transparency International (TI), le score du Rwanda est passé de 53 à 54 %, ce qui le place au 49e rang mondial (contre 51e en 2019). Le pays conserve la quatrième place en Afrique subsaharienne et la première place dans la région de l’Afrique de l’Est en tant que pays le moins corrompu.
Selon la RBI 2020, 52,8 % des Rwandais considèrent que le niveau de corruption est faible, tandis que 20,5 % le perçoivent comme élevé. La majorité des Rwandais considèrent que les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption sont efficaces, mais cette perception a légèrement diminué à 6 %, passant de 81,9 % en 2019 à 75,9 % en 2020.
Résultats de l’Indice de perception de la corruption 2020
Le Rwanda a conservé la quatrième position dans l’Afrique sab-saharienne, après les Seychelles (27e avec 66 %), le Botswana (35e avec 60 %) et le Cap-Vert (41e avec 58 %), et est le premier de la région de l’Afrique de l’Est.
Au niveau mondial, le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont en tête de l’indice, avec 88 points. La Syrie, la Somalie et le Sud-Soudan arrivent en dernier, avec respectivement 14, 12 et 12 points.
Le Rwanda est suivi par la Tanzanie dans la CAE (49e avec 38%), le Kenya (94e avec 31%), l’Ouganda (142e avec 27%), le Burundi et la RDC (165e avec 19%).
« L’année écoulée a mis à l’épreuve des gouvernements comme aucun autre de mémoire d’homme, et ceux dont le niveau de corruption est plus élevé ont été moins capables de relever le défi. Mais même ceux qui sont en tête de l’IPC doivent de toute urgence s’attaquer à leur rôle dans la perpétuation de la corruption, tant au niveau national qu’international ».
Selon le rapport, la corruption persistante sape les systèmes de santé et contribue au recul de la démocratie dans le contexte de la pandémie COVID-19.
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