Un homme, qui se faisait passer pour le commandant du poste de police de Nyamyumba dans le district de Rubavu et qui escroquait des membres du public à leur insu, a été arrêté.
Callixte Rwasubutare, 52 ans, a été arrêté le 12 janvier, dans la cellule de Rubona, secteur de Nyambyumba, aux côtés de son co-conspirateur identifié comme Innocent Iranzi, 37 ans.
Selon le porte-parole de la police pour la région Ouest, l’inspecteur en chef de la police (CIP) Bonaventure Twizere Karekezi, le duo a été arrêté après avoir escroqué un résident local identifié comme Fabien Habiyaremye, de 20 000 Frw.
« Rwasubutare et Iranzi ont appris que Habiyaremye avait un parent détenu au poste de police de Nyamyumba pour agression. Ils ont contacté Habiyaremye et Rwasubutare s’est présenté comme le commandant du commissariat de Nyamyumba. Ils ont demandé de l’argent afin de libérer son parent détenu », a expliqué le CIP Karekezi.
Il a ajouté : « Habiyaremye leur a d’abord envoyé 10 000 Frw ; ils lui ont dit que ce n’était pas suffisant. Il leur a ensuite envoyé 10 000 Frw de plus et a attendu en vain la libération de son parent. C’est alors qu’il a réalisé qu’il avait été trompé par des fraudeurs ; il a signalé l’acte criminel présumé aux forces de l’ordre.
Rwasubutare et Iranzi ont été retrouvés et arrêtés, ils ont reconnu le crime. La police a également trouvé des messages bancaires mobiles dans le téléphone d’un des suspects, indiquant qu’ils avaient bien reçu l’argent de Habiyaremye ».
Le CIP Karekezi a mis en garde contre de tels comportements criminels, mais a également mis en garde les membres du public, qui sont victimes de tentatives de « raccourcis criminels ».
« L’argent ne libère pas les personnes mises en détention pour un crime particulier ; c’est la loi qui le fait. La loi punit la personne qui sollicite un pot-de-vin et celle qui le propose. Quiconque demande de l’argent pour rendre un tel service est également un criminel et doit être dénoncé et arrêté », a déclaré le CIP Karekezi.
L’usurpation d’identité, en vertu de l’article 279 de la loi déterminant les infractions et les peines en général, est passible d’une peine d’emprisonnement de deux à trois ans et d’une amende de 300 000 à 500 000 francs, tandis que la fraude est punie par l’article 174, avec une peine d’emprisonnement de deux à trois ans et une amende de 3 à 5 millions de francs, sur condamnation.
Selon l’article 4 de la loi sur la lutte contre la corruption, toute personne qui offre, sollicite, accepte ou reçoit, par quelque moyen que ce soit, un avantage illégal pour elle-même ou pour une autre personne afin de rendre ou d’omettre un service dans le cadre de son mandat, commet une infraction.
En cas de condamnation, le contrevenant est passible d’une peine d’emprisonnement de plus de cinq ans mais de sept ans au maximum, assortie d’une amende de trois à cinq fois la valeur de l’avantage illégal sollicité ou reçu.
RNP
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