L’Égypte et la Turquie entameront mercredi des discussions politiques de deux jours dirigées par le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Hamdi Loza, et le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Sedat Önal, au Caire.
Au début du mois de mars, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a affirmé la volonté du gouvernement de maintenir des relations étroites entre les deux peuples égyptien et turc, quelles que soient les « positions politiques négatives » d’Ankara à l’encontre du Caire.
Shoukry a déclaré que si la politique turque à l’égard de l’Égypte connaissait des changements en ce qui concerne la non-ingérence dans les affaires intérieures et l’adoption d’une approche politique similaire à celle de l’Égypte, dans ce cas, il s’agirait d’une base solide pour le début d’une relation normale entre les deux pays.
Le 12 mars, le ministère égyptien des affaires étrangères a publié une déclaration en réponse aux responsables turcs qui ont annoncé la reprise et le rétablissement des liens diplomatiques avec l’Égypte et les États du Golfe.
Le ministère égyptien des affaires étrangères a déclaré que « la reprise des contacts diplomatiques n’existe pas ».
La déclaration égyptienne a ajouté que les liens diplomatiques entre les deux pays existent au niveau de la charge d’affaires, conformément aux normes diplomatiques.
« L’élévation du niveau des relations entre les deux pays nécessite de prendre en considération les cadres juridiques et diplomatiques qui régissent les relations entre les pays sur la base du respect du principe de souveraineté et des exigences de la sécurité nationale arabe », poursuit le communiqué.
« L’Égypte attend de tout pays qui a besoin d’établir des relations normales avec elle [l’Égypte] qu’il respecte les règles du droit international et les principes de la politique de bon voisinage et qu’il cesse toute tentative d’ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région », indique le communiqué. La réponse de l’Égypte est intervenue après que le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a déclaré que la Turquie, l’Égypte ont commencé à tenir un premier contact diplomatique après avoir été suspendus depuis 2013, comme l’a rapporté l’agence de presse Anadolu.
« Nous avons eu des contacts à la fois au niveau des ministères du renseignement et des affaires étrangères avec l’Égypte. Les contacts au niveau diplomatique ont commencé », aurait déclaré Çavuşoğlu.
Après avoir été isolée au niveau international en raison de sa politique étrangère, la Turquie a commencé à courtiser Le Caire. Le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, a déclaré à Bloomberg que son pays était prêt à normaliser ses liens avec l’Égypte et certains États du Golfe.
Les liens turco-égyptiens se sont tendus depuis 2013, lorsqu’Erdogan a critiqué la révolution du 30 juin qui a contrecarré le pouvoir du groupe interdit des Frères musulmans. De même, les relations de la Turquie avec certains pays du Golfe se sont tendues en raison de son soutien aux terroristes et de son ingérence dans les affaires d’autres pays voisins comme la Libye et la Syrie.
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