Le président Magufuli met en garde contre la ruée vers les vaccins étrangers contre le Covid-19

Le président tanzanien John Magufuli a mis en garde le ministère de la santé du pays contre la précipitation dans l’achat de vaccins Covid-19 promus par des nations étrangères.

M. Magufuli a fait ces remarques mercredi, alors que l’Union africaine (UA) a provisoirement obtenu 270 millions de doses de vaccins Covid-19 pour l’ensemble de ses 55 États membres par le biais de son groupe de travail pour l’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt).

« Vous devez rester ferme. Les vaccins sont dangereux. Si l’homme blanc était capable de trouver des vaccins, il aurait déjà dû trouver un vaccin contre le sida ; il aurait déjà trouvé un vaccin contre la tuberculose ; il aurait déjà trouvé un vaccin contre la malaria, et il aurait déjà trouvé un vaccin contre le cancer », a averti M. Magufuli.

Il a déclaré que les Tanzaniens doivent se méfier des choses qui leur sont apportées par des nations étrangères.

« Ne pensons pas qu’ils nous aiment beaucoup. Ce pays est riche. L’Afrique est riche, et tout le monde est jaloux de nos vastes richesses. Nous devons être très prudents », a déclaré le président Magufuli.

Il a demandé aux ministres de la santé d’essayer de n’autoriser l’utilisation des vaccins qu’après qu’ils aient été certifiés par les propres experts de la Tanzanie, citant l’exemple d’un pays (qu’il n’a pas nommé) où des jeunes filles ont été vaccinées contre ce que l’on disait être le cancer du col de l’utérus, mais ont fini par être stériles.

« Dans un certain pays, les jeunes filles âgées de moins de 14 ans étaient vaccinées contre ce qu’on disait être le cancer du col de l’utérus, mais il est apparu plus tard que les inoculations étaient destinées à les rendre stériles », a déclaré le Dr Magufuli.

« Le ministère de la santé doit savoir que tous les vaccins ne sont pas utiles à notre nation. Les Tanzaniens doivent être attentifs afin que nous ne soyons pas utilisés pour des essais de certains vaccins douteux qui peuvent avoir de graves répercussions sur notre santé ».

« Le ministère de la santé doit être prudent, et éviter la tentation de nous transformer en un pays où les essais de vaccins sont menés librement », a-t-il déclaré.

Il a déclaré qu’il n’imposera jamais un verrouillage, insistant sur le fait que les Tanzaniens seront toujours libres de mener leurs activités quotidiennes, y compris l’agriculture, qui, selon lui, fait partie des exercices physiques qui, en fin de compte, chassent le virus.

Le président a déclaré qu’il était conscient que certains Tanzaniens avaient voyagé en dehors du pays où ils avaient reçu des vaccins contre le coronavirus, qui, a-t-il ajouté, avaient simplement introduit un « virus dangereux » dans leur corps.