Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé des plans visant à réduire de 60 % l’aide alimentaire aux réfugiés du Rwanda à partir de mars 2021.
« C’est une situation désespérée et, sans une réponse immédiate des donateurs, nous n’avons tout simplement pas d’autre choix que de réduire notre aide aux réfugiés », a déclaré Edith Heines, directrice du PAM dans le pays.
Le PAM fournit aux réfugiés un transfert mensuel en espèces pour acheter de la nourriture sur les marchés locaux.
Le PAM a besoin de 9 millions de dollars US pour éviter la réduction des rations de mars à juin 2021, et de 20,6 millions de dollars US pour continuer à fournir une assistance complète aux réfugiés tout au long de 2021. Si aucun nouveau financement n’est reçu, des réductions plus importantes seront nécessaires dans les mois à venir.
Au total, 51 000 réfugiés, dont 37 000 écoliers, bénéficient de cette aide.
Cette aide intervient à un moment où de nombreux réfugiés ont été particulièrement touchés par les effets de la pandémie COVID-19.
La réduction des rations risque d’entraîner une insécurité alimentaire généralisée et de provoquer des tensions accrues au sein de la communauté des réfugiés.
Une enquête menée par le PAM en 2018 a révélé que le pourcentage de familles de réfugiés ayant de mauvaises habitudes alimentaires a doublé.
En 2021, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le PAM s’orientent conjointement vers une aide humanitaire basée sur les besoins au lieu de l’actuelle aide générale aux réfugiés.
« Cette nouvelle approche nous permettra de donner la priorité au financement et de nous concentrer sur les réfugiés qui ont le plus besoin de notre aide », a déclaré M. Heines.
« Mais pour qu’elle soit couronnée de succès, l’opération en faveur des réfugiés doit être pleinement soutenue à ce stade critique afin de nous assurer le soutien de la communauté des réfugiés pendant la transition vers ce nouveau mode de programmation ».
Une aide supplémentaire est nécessaire pour soutenir le gouvernement d’accueil et sa bonne volonté et pour ne pas compromettre les progrès du développement.
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