L’ambassadeur de France au Caire, Marc Barety, a déclaré à la presse lundi que son pays est un producteur de blé et qu’il donne la priorité à l’exportation de cette culture vers l’Égypte pendant la saison de récolte actuelle.
M. Barety a souligné que le soutien de la France à l’Égypte pour faire face à la crise alimentaire mondiale se fait de manière bilatérale sous forme d’exportation, par le biais de l’Union européenne et au niveau international.
Par exemple, la France a fait pression pour que l’Égypte obtienne 100 millions d’euros de l’Union pour construire davantage de silos. Elle considère également le pays comme l’un des plus éligibles pour recevoir des céréales dans le cadre de l’initiative FARM, qui vise également à soutenir les pays producteurs de ces denrées alimentaires de base pour compenser la pénurie provoquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Dans un contexte connexe, l’ambassadeur a noté que les cargos transportant des céréales ne peuvent plus naviguer sur la mer Noire, tandis que le recours à d’autres moyens de transport est devenu assez compliqué. Il a également affirmé qu’il n’y a pas d’interdiction européenne sur les exportations de blé, de céréales ou de produits alimentaires.
En ce qui concerne la coopération franco-égyptienne, M. Barety a indiqué que l’Agence française de développement (AFD) finance actuellement des projets dans les secteurs du transport, du traitement des eaux, de l’éducation et de la santé. Il a ajouté que le portefeuille de financement actuel s’élève à 3 milliards d’euros et que 250 millions d’euros sont déboursés chaque année.
Quant aux entreprises françaises opérant en Égypte, l’ambassadeur a déclaré qu’elles étaient concentrées dans les secteurs du transport, du traitement de l’eau, de l’énergie, des produits pharmaceutiques, du commerce de gros et de la distribution, et de la production industrielle. Cependant, il a souligné que les entreprises françaises seront bientôt intéressées à entrer dans les secteurs de l’hydrogène vert et de la fabrication de voitures électriques.
M. Barety a souligné que la France est très désireuse de collaborer avec l’Égypte dans le cadre de projets visant à atténuer l’impact du changement climatique, et que des entreprises françaises travaillent déjà dans les domaines de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne. Il a également souligné que 70 % des financements offerts par l’AFD concernent l’action climatique et la protection de l’environnement.
L’ambassadeur français a souhaité bonne chance à l’Egypte pour accueillir la COP 27 à Shram El Sheikh du 7 au 18 novembre, ce qui reflète l’empressement du pays à faire avancer l’action climatique.
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