La femme de Kyagulanyi fuit l’Ouganda pour rencontrer ses enfants aux États-Unis

Barbra Itungo Kyagulanyi, l’épouse de l’ancien candidat à la présidence et député de Kyaddondo East, Robert Kyagulanyi alias Bobi Wine, a été vue en train de s’enregistrer à l’aéroport international d’Entebbe à destination des États-Unis.

Immédiatement après les élections présidentielles du 14 janvier, les Kyagulanyi ont été placés en résidence surveillée. À un moment donné, Barbra Itungo a essayé de sortir et de récolter de la nourriture dans le potager, mais des agents de sécurité lourdement armés l’ont forcée à rentrer.

Le couple, par le biais de leurs contacts à l’extérieur, a affirmé qu’ils étaient gravement affamés. Les résultats du sondage ont été annoncés alors que le couple était à l’intérieur de leur maison.

Les autorités ougandaises ont déclaré que Bobi Wine ne peut quitter sa maison à la périphérie de la capitale, Kampala, que sous escorte militaire car elles craignent que sa présence dans les espaces publics ne provoque une révolte.

Bobi Wine et sa femme ont demandé au tribunal de les libérer sans condition après une semaine de siège de leur maison par les services de sécurité.

Les avocats de Bobi Wines ont poursuivi le procureur général (AG), le chef des forces de défense (CDF) et l’inspecteur général de la police (IGP).

Le 25 janvier, un tribunal ougandais a statué contre l’assignation à résidence de Bobi Wine.

Le juge Michael Elubu a déclaré dans son jugement que la maison de Wine n’est pas un lieu approprié pour une arrestation et a noté que les autorités devraient l’inculper pour des crimes s’il menace l’ordre public.

« Le juge a ordonné que l’État et ses agences libèrent immédiatement sa propriété et que son droit à la liberté personnelle soit immédiatement rétabli », a déclaré l’avocat George Musisi.

« Ce sont toutes des allégations sérieuses de délits graves et il serait approprié de suivre la procédure légale en bonne et due forme… », peut-on lire dans le jugement. « Les restrictions imposées au demandeur sont illégales… un ordre de liberté personnelle du demandeur est par la présente émis. »

Le tribunal a également ordonné à l’homme politique de l’opposition de suivre les directives concernant le virus mises en place par les autorités.