Human Rights Watch a émis des doutes sur la véritable raison des poursuites engagées contre Vital Kamerhe, l’ancien chef de cabinet du président Felix Tshisekedi.
« Le 20 juin, Kamerhe a été reconnu coupable de détournement de fonds et de corruption, devenant ainsi l’homme politique le plus éminent de la RD Congo à être poursuivi pour corruption. Il a été condamné à 20 ans de prison. De nombreuses autres personnalités impliquées dans des actes de corruption ces dernières années n’ont pas fait l’objet d’enquêtes, ce qui jette le doute sur les véritables motifs de l’accusation », indique l’organisation américaine.
Human Rights Watch estime que la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo s’est détériorée en 2020 sous la présidence de Tshisekedi « après une première année de mandat marquée par des progrès ».
« Les autorités congolaises ont réprimé les manifestants pacifiques, les journalistes et les politiciens, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence imposées temporairement en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour endiguer les mouvements de protestation », dit-elle.
L’organisation américaine affirme que les allégations de corruption au sein du cercle restreint de Tshisekedi ont persisté.
Cela survient quelques jours seulement après que le président Tshisekedi ait décidé de gracier étrangement deux personnalités reconnues coupables de détournement de deniers publics, dans le cadre du même programme de 100 jours qui a conduit à la condamnation de Vital Kamerhe.
La décision du chef de l’État congolais a suscité une vive controverse. La société civile a entamé une action en justice pour obtenir son annulation.
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