Malgré les pressions menées par son entourage pour le tirer d’affaire, le maitre coranique Mouhamed Habibou Guèye, accusé d’abus sexuels sur mineurs, est dans de beaux draps. Le Procureur de la République a ouvert une information judiciaire et il devrait faire face, ce mercredi, au Doyen des juges qui a hérité du dossier. Egalement poursuivi pour détournements de mineurs et charlatanisme, son dossier est corsé.
Le journal Libération révèle, dans sa parution de ce mercredi, que le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour viol sur mineurs âgés de moins de 13 ans, pédophilie, détournement de mineurs, actes contre nature et charlatanisme contre Mouhamed Habibou Guèye né à Diaglé, se disant maître coranique et domicilié à Ouakam. À la faveur d’un retour de parquet, c’est aujourd’hui qu’il fera face au doyen des juges qui a hérité du dossier alors que le parquet a requis le mandat de dépôt.
Dans cette affaire, si les victimes, abusées alors qu’elles étaient mineures, ont porté plainte, c’est surtout parce que, selon elles, Mouhamed Habibou Guèye continuait à satisfaire ses fantasmes sur d’innocentes victimes. Libération publie, en exclusivité, tout en préservant leur anonymat, certains témoignages de victimes faits devant les policiers qui renseignent sur la personnalité perverse du mis en cause présumé. Des confidences qui donnent envie de… vomir.
A. S. : « Je suis sûr qu’il a abusé de la moitié des enfants de notre quartier… »
« J’ai connu Mouhamed Habibou Guèye quand j’avais douze ans par l’intermédiaire du nommé M. Guèye. Il prétendait m’apprendre le Coran et j’ai noué des relations d’amitié avec lui. Parfois, il organisait des conférences pendant lesquelles il nous invitait mes amis et moi. Comme j’aimais le football, il me disait qu’il pouvait m’aider à devenir un très grand joueur grâce à ses connaissances mystiques. Il a commencé à me donner des bains et parfois je dormais chez lui. Un jour, il m’a dit pour que cela marche, il lui fallait du sperme. Il a tenté d’abuser de moi, mais j’ai quitté sa chambre. Après l’avoir démystifié, j’ai arrêté de le fréquenter. Dans notre quartier, à Ouakam, je suis sûr qu’il a abusé de la moitié des enfants ».
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