Après l’annonce de l’échec des pourparlers sur un mécanisme permettant de reprendre les négociations sur le Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD) mardi, un certain nombre d’experts et d’anciens ministres égyptiens ont donné leur avis sur la question.
Bombe à eau
Allam a également averti que l’absence de réglementation sur la quantité d’eau libérée par le barrage peut provoquer des inondations et des déplacements au Soudan. « Si seulement quatre milliards de mètres cubes d’eau sont libérés en une seule fois par le barrage Renaissance, le Soudan aura disparu », a souligné M. Allam en décrivant le mégaprojet hydroélectrique comme « une bombe à eau ».
Politiques obstinées et ego démesuré
Le ministre affirme qu’Abiy Ahmed a eu un ego démesuré lorsqu’il a reçu le prix Nobel de la paix, au point de déclencher une guerre civile dans son propre pays, soulignant qu’il a signifié le mal pour l’Égypte.
Oraby a souligné que les forces éthiopiennes ont envahi la Somalie il y a dix ans et que le monde est resté immobile. L’Éthiopie accueille toujours le siège de l’Union africaine (UA) qui réitère toujours le principe de bon voisinage, bien que son comportement ne le reflète pas, a souligné le diplomate.
« Il faut être strict dans les relations avec l’Éthiopie… Tout dommage entraînerait la classification de l’Éthiopie comme agresseur de l’Égypte… L’Égypte et le Soudan sont prêts à repousser les dangers », a réaffirmé Oraby.
La possibilité pour l’Egypte et le Soudan de s’engager dans d’autres scénarios
Le président du Centre égyptien d’études stratégiques, Khaled Okasha, a déclaré lors d’une conférence téléphonique que la vision stratégique égypto-soudanaise vise à éviter les conflits dans la région.
L’Ethiopie pense que le Nil lui appartient
Hani Raslan, consultant du Centre d’études politiques et stratégiques d’Al Ahram, a déclaré que l’Égypte souhaite réduire la quantité d’eau remplie en cas de sécheresse, et que le Soudan veut des données quotidiennes sur le barrage Renaissance pour garantir la sécurité de ses petits barrages.
Ces demandes ont été rejetées par l’Éthiopie, ce qui indique que les négociations n’ont pas été fructueuses, a souligné M. Raslan, soulignant que l’Éthiopie pousse le Soudan et l’Égypte au conflit, ce qui n’a jamais été souhaité par l’un ou l’autre.
« La position éthiopienne est ridicule et repose sur l’idée que l’Éthiopie est propriétaire du Nil. Cette [croyance] est en contradiction avec le droit et les normes internationales », a affirmé M. Raslan.
Raslan et l’ancien ministre de l’irrigation et des ressources en eau Mohamed Nasr Allam ont tous deux fait remarquer que l’Éthiopie prévoit de construire trois autres barrages afin que la quantité totale d’eau qu’elle peut contenir atteigne 200 milliards de mètres cubes.
Le scénario du cauchemar
« L’Éthiopie veut se transformer d’un pays en amont en un marchand d’eau et d’électricité. C’est un scénario très laid qui reflète sa volonté de faire fi du droit international, des accords signés dans les années 1920 et 1950 et de la Déclaration de principes », a déclaré l’écrivain et journaliste Emad El Din Adib.
Adib a ajouté que la probabilité qu’une méditation internationale ait lieu est de 5 à 10 pour cent, avertissant que le scénario de cauchemar incarné par la guerre est imminent.
Si elle insiste sur le second remplissage sans accord, « l’Ethiopie peut être arrêtée par la force. C’est le devoir de notre peuple et de nos forces armées », affirme l’écrivain.
Démystifier les affirmations éthiopiennes
En mars, le ministre de l’irrigation et des ressources en eau, Mohamed Abdel Aty, a déclaré dans une interview télévisée que l’Égypte ne se taille pas la part du lion dans les eaux du Nil, comme le prétend l’Éthiopie.
Le ministre a expliqué qu’il tombe en moyenne 900 mètres cubes d’eau de pluie par an sur le bassin du Nil, que 2 à 3 millions de feddans (un feddan équivaut à 4 200 mètres carrés) sont cultivés en Éthiopie et consomment d’énormes quantités d’eau, et que 100 millions de bovins consomment 84 millions de mètres cubes d’eau dans cet État africain.
Abdel Aty a ajouté que l’Éthiopie bénéficie également de l’eau contenue dans un certain nombre de ses barrages, tels que le barrage de Tekeze, dont la capacité est de 10 milliards de mètres cubes, et d’autres réservoirs sur le Nil, dont la capacité totale est de 150 milliards de mètres cubes.
Le ministre égyptien a également noté que l’Éthiopie possède les bassins des fleuves Omo, Awash, Jubba et Shabelle, ainsi que 40 milliards de mètres cubes d’eau souterraine.
En ce qui concerne les lacs, le lac Victoria (source du Nil) a 3 050 milliards de mètres cubes, le lac Albert a 122 milliards de mètres cubes, le lac Tana a 55 milliards de mètres cubes et le lac Kioja a 8 milliards de mètres cubes.
L’Égypte reçoit 55,5 milliards de mètres cubes d’eau du Nil par an, ce qui a amené le ministre à se demander comment il se fait que le pays se taille la part du lion compte tenu des faits susmentionnés.
Laisser un commentaire