Les entreprises technologiques mondiales en Australie ont dévoilé lundi un nouveau code de pratique pour freiner la propagation de la désinformation en ligne, suite à la pression du gouvernement.
Ils ont également accepté de suspendre ou de désactiver les comptes offensants et les faux comptes, y compris les « bots » qui diffusent automatiquement des informations sur leurs plateformes.
Ces mesures – qui codifient largement les pratiques existantes – viseraient la publicité payante et politique ainsi que les contenus partagés par les utilisateurs.
« Tous les signataires s’engagent à prendre des mesures de sauvegarde pour protéger les Australiens contre les préjudices causés par la désinformation et la désinformation en ligne, et à adopter une série de mesures modulables qui réduisent sa diffusion et sa visibilité », a déclaré le groupe en publiant le code de 29 pages.
Le problème est devenu particulièrement aigu lors des feux de brousse historiques qui ont balayé le pays à la fin de 2019 et en 2020, ainsi que pendant la pandémie de la covid-19, lorsque les plateformes de médias sociaux ont été inondées de fausses informations sur les origines de la maladie et les efforts pour enrayer sa propagation.
L’autorité gouvernementale chargée de la communication et des médias (ACMA), qui supervisera la mise en œuvre du code, a déclaré lundi qu’en 2020, plus des deux tiers des Australiens ont exprimé leur inquiétude quant à l’ampleur de la désinformation en ligne.
La présidente de l’ACMA, Nerida O’Loughlin, a salué le code comme une « approche souple et proportionnée » au risque de préjudice posé par la désinformation.
Les signataires ont convenu de faire rapport au gouvernement sur le respect initial du code avant la fin du mois de juin, puis de publier des rapports annuels par la suite.
Le ministre des communications, Paul Fletcher, a averti lundi les entreprises technologiques que le gouvernement « surveillerait attentivement » pour s’assurer qu’elles appliquent les mesures.
La pression exercée par le gouvernement conservateur sur les entreprises en ligne pour qu’elles agissent contre la désinformation a coïncidé avec une campagne plus controversée visant à forcer les plus grandes d’entre elles – Facebook et Google – à payer pour les contenus d’actualité qu’elles diffusent sur leurs plateformes.
La législation régissant ces paiements devrait être adoptée par le Parlement cette semaine.
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