Des bandes criminelles lourdement armées, connues sous le nom de « bandits » dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, ont multiplié les attaques ces dernières années, kidnappant contre rançon, violant et pillant.
"Le commandement de la police de l'État de Zamfara, en collaboration avec les militaires, a lancé une opération conjointe de recherche et de sauvetage en vue de sauver les 317 étudiants enlevés par les bandits armés à l'école secondaire publique de Jangebe".
Enlèvements au Nigeria
Les garçons ont été libérés par la suite, mais l’incident a déclenché l’indignation et les souvenirs des enlèvements d’écolières par les djihadistes à Dapchi et Chibok qui ont choqué le monde entier.
Leur disparition fait craindre que le Nigeria n’ait été frappé par un autre enlèvement de masse – la marque des gangs criminels et des groupes islamistes extrémistes.
2014 : Les filles « Chibok » sont enlevées
Le 14 avril 2014, les hommes armés de Boko Haram ont saisi 276 filles âgées de 12 à 17 ans dans l’école secondaire publique de Chibok, une ville isolée du nord-est de l’État de Borno.
Les filles sont forcées de quitter leur dortoir pour monter dans des camions et être conduites dans la brousse. Cinquante-sept d’entre elles parviennent à s’enfuir dans une fuite audacieuse.
Les « mariées esclaves
Le chef du Boko Haram, Abubakar Shekau, revendique la responsabilité dans une vidéo et jure de vendre les filles comme des épouses esclaves.
Boko Haram affirme qu’elles se sont converties à l’Islam et ne seront pas libérées tant que les combattants militants détenus ne seront pas libérés.
Un tollé international s’ensuit avec une campagne exigeant la libération des filles, soutenue par des célébrités et des politiciens de la liste A, et le hashtag #BringBackOurGirls devient viral.
2016 : La première fille retrouvée
En avril 2016, à la veille du deuxième anniversaire de l’enlèvement, une vidéo « preuve de vie » apparaît, montrant 15 des filles en hijab noir.
En octobre, 21 des filles sont libérées à la suite de pourparlers négociés par la Suisse et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Selon des sources locales, quatre prisonniers djihadistes ont été libérés en échange.
2017 : 82 libérés
En mai 2017, 82 autres filles sont libérées en échange de cinq commandants du Boko Haram.
Plus tard dans le mois, Boko Haram publie une vidéo dans laquelle une femme portant un voile noir et prétendant être l’une des filles de Chibok brandit une arme et proclame sa loyauté au groupe.
Au total, 107 des 219 personnes détenues depuis 2014 se sont échappées ou ont été libérées.
Certaines de ces jeunes femmes étudient aujourd’hui à l’Université américaine du Nigeria à Yola, mais d’autres ont dû abandonner leurs études parce que leurs familles pauvres n’avaient pas les moyens de payer le transport, la nourriture ou même leurs serviettes hygiéniques.
2018 : Enlèvement de Dapchi
En février 2018, l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche de Boko Haram, enlève 111 filles de leur pensionnat dans la ville de Dapchi, au nord-est du pays, à environ 300 kilomètres de Chibok.
Les djihadistes ramènent plus de 100 filles dans la ville le 21 mars, après des discussions avec le gouvernement. Cinq de leurs camarades de classe seraient mortes en captivité.
Le groupe a refusé de libérer Leah Sharibu, alors âgée de 15 ans, car elle ne voulait pas se convertir à l’Islam. Seule chrétienne parmi les otages, elle est toujours en captivité trois ans plus tard.
2020 : Enlèvement de Kankara
Le 11 décembre 2020, plus de 100 hommes armés à moto prennent d’assaut l’école secondaire scientifique publique de la ville de Kankara, dans l’État de Katsina, où 300 étudiants sont pris d’assaut.
L’attaque est d’abord imputée à des criminels armés avant que Boko Haram – qui opère à des centaines de kilomètres de là – ne revendique l’attentat. Les garçons sont ensuite relâchés après des entretiens avec des représentants du gouvernement.
2021 : Raid sur Jangebe
Des bandits armés font une descente dans un dortoir d’école à Jangebe, dans le nord-ouest de l’Etat de Zamfara, dans la nuit de jeudi à vendredi, a déclaré à l’AFP un enseignant et un parent. Plus de 300 filles ont disparu, selon le professeur.
Cette attaque survient juste une semaine après que des hommes armés aient pris d’assaut une école dans l’Etat voisin du Niger, tuant un élève et kidnappant 42 élèves, enseignants et parents.
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