Décryptage En marge des établissements publics, délaissés depuis la révolution, de nombreux lieux associatifs et privés ont ouvert leurs portes dans les centres-villes ces dix dernières années.
Avec Anissa Lamiri, ils ont fait le pari d’ouvrir ce centre malgré une rentabilité financière incertaine, qui le rend difficilement éligible aux prêts bancaires. Des salles de projection, de co-travail et de conférence ont été mises en place pour diversifier les activités. Issu de la diaspora tunisienne qui était partie étudier à l’étranger avant 2011, Rami est revenu pour lancer son projet en 2018. « Quand j’étais adolescent, les loisirs se limitaient à sortir dans les salons de thé ou à faire du sport avec des amis, il n’y avait pas vraiment d’offre. “
Amel Laouini, danseuse et chorégraphe, en train de répéter pour la pièce
Amel Laouini, danseuse et chorégraphe, répète pour la pièce « Couleur pourpre », de Nawfel Azara, qui traite de l’immigration clandestine des jeunes Tunisiens. Tunis, le 13 janvier 2021. AUGUSTIN LE GALL POUR « LE MONDE
Depuis la révolution, ils ne sont pas les seuls à s’être lancés dans ce type d’aventure, à contre-courant de la tradition du pays. La culture représente moins de 1 % du budget de l’État, dont 69 % sont consacrés à la masse salariale des fonctionnaires. Avant la révolution, la politique culturelle, très centralisée, était axée sur le divertissement et la consommation. En témoignent l’ouverture des hypermarchés Carrefour et Géant et l’invitation de stars internationales comme Michael Jackson, en 1996, et Mariah Carey, en 2006.
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