Le tribunal de Dakar en pleurs : Les juges et l’assistance ont du faire des efforts pour contenir la rage et la tristesse hier lors du procès des deux jeunes filles âgées de 8 et de 10 ans rendues aveugles par leur tante qui a versé du savon et des produits toxiques dans leurs yeux.
L’image des victimes en train d’arriver à la barre en compagnie de leur maman a fait craquer l’audience. La dame Seynabou Ndiaye leur tante accusée de cet acte ignoble risque 20 ans de prison si le juge suit le réquisitoire du procureur
20 ans de prison si le juge suit le réquisitoire du procureur
20 ans de prison ferme, c’est la peine que le parquet a requise contre Seynabou Ndiaye qui a infligé des sévices corporels aux deux filles de son époux âgées de 3 ans et 5 ans, à l’époque. Le parquet a requis 3 ans ferme contre le père qui n’a pas comparu. L’avocat des parties civiles réclame la somme de 250 millions F CFA à chacune des filles, devenues aveugles du fait de leur tante qui leur mettait du savon liquide dans les yeux, et du gasoil sur le cuir chevelure sans compter les autres atrocités. Le verdict est attendu le 25 février prochain.
En effet, les faits se sont déroulés 16 mai 2015. A cette date, Babacar Ciss et Mamadou Diop, respectivement délégué de quartier et imam du quartier Darou Salam 1 de Yeumbeul, accompagnés d’une vingtaine de personnes, se sont présentés au commissariat de la localité pour dénoncer des faits de sévices corporels et de maltraitance exercés sur les petites F. Gueye et N. Gueye. L’imam Mamadou Diop déclarait que la petite F. Gueye était sujette à des crise et avait des cicatrices sur le corps. Il soutenait s’être entretenu avec la belle-mère des enfants qui lui faisait croire que les cicatrices de la fille provenaient d’une chute dans les toilettes et que les crises étaient dues au fait qu’elle n’avait pas pris ses médicaments.
Cependant, Amadou Sangaré et Abdoulaye Bèye, voisins de Seynabou Ndiayea, confirmaient les violences dont les filles étaient victimes de la part de celle-ci qui s’en prenait à eux lorsqu’ils s’interposaient. Ils ajoutaient avoir prévenu la police qui s’est transportée aux domiciles de la mise en cause sans procéder à son interpellation. Ce, après qu’elle a pris l’engagement de ne plus toucher aux filles.
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