Comment l’Europe et les États-Unis se battent pour l’exploitation minière en Afrique

La lutte contre la corruption qui jette une ombre sur l’industrie minière africaine a fait un pas en avant en Europe. Beny Steinmetz, qui a fait fortune dans l’extraction de diamants, a été condamné par un tribunal genevois pour avoir soudoyé l’épouse de Lansana Conte, le défunt ancien président de Guinée, afin d’obtenir les droits sur le plus grand gisement de minerai de fer non exploité du monde, Simandou.

Il a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 56,5 millions de dollars.

Quelques jours plus tard, il est apparu que l’administration du président américain Donald Trump, dans l’un de ses derniers actes, a annulé les sanctions imposées en 2017 à Dan Gertler, qui a profité d’une série d’accords miniers de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo.

Il a maintenant retrouvé l’accès au système financier américain. Le groupe anti-corruption The Sentry a demandé au président Joe Biden de revenir sur la décision concernant Gertler, qui nie avoir commis des méfaits. Les deux milliardaires israéliens ne sont pas les seuls à devoir faire face à des contestations judiciaires.

Les mineurs de Glencore à Rio Tinto sont surveillés par les forces de l’ordre et les investisseurs pour leurs activités en Afrique et ailleurs.

Avec une énorme richesse personnelle et un long processus d’appel, Steinmetz pourrait ne jamais voir l’intérieur d’une cellule de prison.

Néanmoins, la décision de la justice suisse compliquera sans aucun doute les tentatives de faire des affaires à l’avenir, et elle envoie un message puissant aux autres personnes soupçonnées de malversations.