En juin 2024, une présentation d’Aurum Resources décrivait l’Afrique de l’Ouest comme la région avec la plus forte croissance de la production d’or sur la période 2010-2022. Une dynamique qui pourrait se prolonger dans les années à venir avec les projets en développement.
L’industrie aurifère ouest-africaine s’est invitée dans les débats au Mining Forum Americas 2025 (MFA25), un événement tenu du dimanche 14 au mercredi 17 septembre dans le Colorado (USA) et réunissant les sociétés productrices de métaux précieux. Si les acteurs actifs dans la région en ont profité pour rappeler les défis auxquels ils sont confrontés, un consensus émerge toutefois sur le dynamisme de leurs opérations, les projets passant « plus rapidement du permis à la production qu’en Amérique » apprend-on.

Parmi les sociétés opérant en Afrique de l’Ouest et qui ont participé au MFA25 figuraient notamment AngloGold Ashanti, Endeavour Mining, Allied Gold et B2Gold. Plusieurs exemples ont été cités pour illustrer le dynamisme évoqué, notamment la mise en service anticipée de la mine Kiaka au Burkina Fasopar West African Resources. L’entrée en production « imminente » du projet guinéen Kiniero (Robex Resources) ou encore les extensions en cours des mines Séguéla (Côte d’Ivoire) et Fekola (Mali) font également partie des faits saillants évoqués.
Globalement, lit-on dans un compte rendu publié le jeudi 18 septembre sur le site de l’événement, « l’Afrique de l’Ouest reste l’une des régions aurifères les plus productives et les plus dynamiques au monde ». Cette conclusion rejoint l’analyse faite par la société aurifère Aurum Resources dans un rapport de juin 2024. Titré « West Africa’s Gold : The New Caviar of the Gold Sector », le document décrivait l’Afrique occidentale comme la région ayant connu la plus forte croissance mondiale (+127%) de la production d’or entre 2010 et 2022, devant la Chine, la Russie, le Canada ou encore les États-Unis.
Si cette dynamique devrait se maintenir, elle suppose la poursuite des investissements des compagnies minières dans un contexte régional marqué par la montée du nationalisme sur les ressources minérales. B2Gold, opérateur de Fekola, a par exemple signalé lors du forum l’effet « pénalisant » des réformes initiées par le nouveau Code minier adopté en 2023 au Mali. Les défis d’approvisionnement énergétique et logistique restent également au centre des préoccupations des producteur